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Film de restitution du projet (2)


Pour retracer les divers aspects du projet Life "Continuité écologique",  mais aussi pour sensibiliser au enjeux des cours d’eau, nous avons confié la réalisation d’une série de 4 films à Océanides Production, spécialiste de la réalisation de films sur la gestion de l’environnement.

Le film devait à la fois montrer les aspects techniques du projet, avoir une vocation informative et le tout dans une ambiance poétique. 

Après de nombreuses réflexions, le film a été construit comme une balade, un cheminement, à la rencontre des divers aspects des cours d’eau en partant des sources, ruisseaux, entre rivières vives et rivières domptées.

Cette balade, menée à la façon d'une enquête en suivant le fil de l’eau, donne plusieurs regards qui s'intercalent au cours du film : L’eau qui court donnant naissance à la fois à une biodiversité spécifique, à des paysages particuliers mais aussi à des usages passés ou présents.

 

Evelyne Guibert, la rédactrice, a écrit le scénario et les commentaires tout en assurant la coordination du projet.

Antoine Auricoste a réalisé l’ensemble des prises de vues, terrestre, subaquatiques, aériennes. Il a su trouver un équilibre dans les prises de vues : saisir à la fois l’esthétique de ce monde aquatique et la réalité des travaux entrepris.

Alain Freytet, paysagiste naturaliste, a guidé l'équipe en véritable porte-parole de l'eau. Ses croquis, réalisés sur le vif, appuient son interprétation sensible et poétique : Nous sommes l’eau, L’eau qui file, qui s'infiltre, qui transporte, qui creuse, qui bute aussi contre des obstacles, mais l'eau source de vie.

Franck Cantereau, le designer a mis en vie les croquis d’Alain Freytet, avec justesse, il a fait des choix judicieux qui nous transporte entre virtuel et réel.

Sylvain Toméï a ensuite composé l’illustration musicale et Sophie Galenon a prêté sa voix aux commentaires.

Pour le montage, Océanide dispose d’une multitude de matière, prises au cours de ce projet. Mais pas prises au hasard. Pour réaliser un tel projet, dont le tournage se déroule sur plusieurs années, il a fallu vraiment anticiper dès le départ, penser aux prises de vues qui ne pourrait plus se faire.

Et maintenant, place aux images ! Bonne balade entre rivières vives et rivières domptées !

 

- Film : Entre rivières vives et rivières domptées, un juste équilibre

32 minutes, pour aller à la rencontre de ces cours d’eau, en comprendre les enjeux. Alain Freytet, paysagiste naturaliste nous guide pour découvrir la richesse de ces lieux.

 

 

- Bonus : Une gestion agricole pour la préservation des ruisseaux

6 minutes pour appréhender les enjeux des ruisseaux et voir comment adapter les activités riveraines en respect de ces milieux aquatiques.

 



- Bonus : Focus sur les étangs

5 minutes pour comprendre les enjeux des étangs et connaître les actions qui permettent de diminuer les impacts sur la libre circulation des espèces et des matières aquatiques.

 

 

- Bonus : Focus sur les seuils de moulins

4 minutes pour comprendre les enjeux des seuils de moulins et pour connaître les actions qui permettent de diminuer les impacts sur la libre circulation des cours d’eau.

 

 Nicolas Galmiche / Evelyne Guibert

 

Le moulin Cadoux est inscrit au patrimoine pittoresque de l’Yonne depuis le 19.03.1964.

L’inscription est une reconnaissance de la valeur patrimoniale du site justifiant la surveillance de son évolution et a engendré la consultation de l’Architecte des Bâtiments de France avant travaux.

Bien qu’aucun usage économique n’y soit attaché à ce jour, le complexe hydraulique conserve l’intégralité de ses ouvrages dont un seuil déversant transversal maçonné d’une longueur initiale de 70 m et d’hauteur de chute de 1.7 m (majorité de la crête) à 1.3 m (en rive gauche). Les possibilités de franchissement du seuil du Moulin Cadoux par les poissons étaient très limitées, quelle que soit l’espèce et la taille des individus. Pourtant les enjeux écologiques sont conséquents car la vallée du Cousin est aussi dotée d’une richesse faunistique  très importante avec notamment la présence de la moule perlière qui ne survit que grâce à la présence abondante de tuite fario, son espèce hôte.

De plus, le Cousin est classé en liste 1 et 2, au titre de l’article L.214-17 du Code de l’environnement par les arrêtés de classement des cours d’eau signés le 4 décembre 2012 par le Préfet coordonnateur de bassin Seine-Normandie et publiés au journal officiel le 18 décembre 2012. Compte tenu du classement du Cousin en liste 2, les propriétaires avait une obligation de mise en conformité de leur ouvrage dans un délai de 5 ans après publication des listes.

C’est pourquoi, le Parc naturel régional du Morvan a souhaité apporter son aide en trouvant le meilleur compromis entre la sauvegarde du patrimoine historique, la préservation patrimoine naturel et les obligations réglementaires des propriétaires. Grâce au programme Life, il a pu financer les études (IRH) et les travaux suivant (ROSA).

La passe mise en œuvre est une passe de type « naturelle », constituée d’une rampe inclinée en génie civil, tapissée de blocs en enrochements uniformément répartis.

Le coursier est incliné selon l’axe transversal de manière à éviter la concentration des écoulements dans la partie aval. Cette configuration permet également de présenter une hauteur d’eau variable au sein de la rampe et de diversifier les conditions de passages au regard de la ligne d’eau amont.

L’objectif de ce dispositif est de recréer de manière plus ou moins proche les caractéristiques des cours d’eau naturels à forte pente, en mettant en œuvre une pente relativement prononcée et en intégrant des matériaux naturels (blocs en enrochement) pour la dissipation d’énergie et la réduction des vitesses.

Ce projet de rampe intégrant une partie basse et une partie haute de coursier, permet ainsi de diversifier les conditions hydrauliques dans l’aménagement (débits, vitesses, puissance dissipée), de manière à présenter des conditions de franchissabilité relativement adaptées à l’ensemble des espèces du Cousin selon les conditions d’alimentation.

Dans l’objectif de limiter l’emprise de la rampe en terme de longueur tout en assurant sa fonctionnalité, un arasement partiel et progressif du seuil de – 40 cm a été réalisé sur une dizaine de mètres à partir de la rive gauche. Le miroir d’eau est donc maintenu mais son emprise sera réduite au moment des jours les plus secs de l’été.

Puis un seuil avec échancrure a été mis en œuvre, en aval de la passe à poissons, jusqu’au fond du lit de la rivière, calé de manière  à créer une fosse de dissipation et d'assurer une hauteur d'eau suffisante en pied de rampe.