Mulette épaisse

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Unio Crassus est un organisme vivant enfoui dans le sédiment. Contrairement à la moule perlière, les sexes sont séparés et les individus isolés ne peuvent pas devenir hermaphrodites. Installé dans des fonds sableux, graveleux, cet organisme affectionne également les dépôts limoneux, ce qui explique la diversité d’habitats dans laquelle on peut la trouver. Cette espèce est peu connue, peu de travaux ayant été réalisés.

Systématique : mollusque bivalve
Famille : unionidae

Milieux de vie
Une eau pure et courante / Un lit de rivière non colmaté
Aussi bien dans les grands fleuves que dans les petites rivières.
Elles vivent à moitié enfouies dans le lit des rivières. La qualité physique des cours d’eau et notamment la stabilité du lit est primordiale pour le bon développement de l’espèce.

Alimentation
Un filtreur fixé dans les sédiments
Elles filtrent les particules organiques en suspension dans l’eau pour se nourrir (jusqu’à 50 L d’eau par jour pour la moule perlière). Ces espèces ont donc un rôle majeur dans l’épuration des eaux.

Durée de vie
20 à 30 ans  sous nos latitudes (maxi observé : 90 ans en Europe du Nord).

Cycle de reproduction
Les deux espèces de moules présentent un cycle de vie complexe. Elles ont besoin d’un poisson hôte pour se reproduire. Une fois que les larves ressemblent à de petites moules, elles quittent le poisson et s'enfouissent profondément dans le sédiment. Cette phase est la plus critique car le sédiment doit être propre et suffisamment oxygéné en profondeur grâce à la présence de courant.
Contrairement à la moule perlière, les individus isolés de la mulette épaisse ne peuvent pas devenir hermaphrodites, ce qui empêche toute reproduction lorsque les effectifs de la population sont trop faibles.
Les poissons hôtes sont nombreux : environ 12 espèces. Ils sont préférentiellement l’épinoche et l’épinochette, mais aussi le chevesne,  la vandoise, le rotengle, le chabot et le vairon.

D’excellentes bioindicatrices
Leur exigence écologique, leur cycle de vie complexe et leur grande longévité font d’elles d’excellentes indicatrices de la qualité d’un cours d’eau. Les changements environnementaux affectant l’écologie des poissons hôtes peuvent donc être plus destructifs que les effets directs de la pollution.

Vulnérabilité
D'excellentes bioindicatrices
Ses exigences écologiques sont moins connues mais tout comme la moule perlière, elle est sensible à la dégradation
de l'eau et du milieu, mais peut-être à un degré moindre.
Leurs exigences écologiques, son cycle de vie complexe et sa grande longévité font d’eux d’excellents indicateurs de la qualité d’un cours d’eau.

Répartition
Mondiale : toute l'Europe (sauf Grande-Bretagne) et en forte régression dans la plupart des pays.
Française : présente sur les bassins de la Loire, de la Seine (dont la Cure et le Cousin), du Rhin et de la Meuse. Semble absente dans le sud-ouest. Contrairement à la moule perlière, cette espèce est mal connue.

Statut de protection
- Cotation UICN : espèce en danger
- Annexes II et IV de DirectiveHabitats
- Protection nationale

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